Classifications et spécifications

Nous vous donnons un aperçu des classifications des huiles moteur et des huiles de transmission ainsi que des spécifications des constructeurs de voitures, de véhicules utilitaires et de motos.

La classification des huiles de tous types garantit une qualité et une fonctionnalité constantes des lubrifiants à l’échelle internationale. Cette standardisation permet de donner des indications concrètes sur les exigences imposées aux lubrifiants. 

En revanche, les spécifications dépendent du fabricant et indiquent une homologation des lubrifiants, avec quel moteur ou quelle boîte de vitesses ils sont compatibles et officiellement homologués selon le constructeur du véhicule.

Remarque : vous trouverez les spécifications et les homologations sur la face avant de nos produits.

Classification des huiles moteur

Pour choisir l’huile moteur adéquate, il faut disposer de deux types d’informations : viscosité et qualité. Il existe plusieurs organisations pour cette classification des huiles moteur :

  • SAE (Society of Automotive Engineers)
  • ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles)
  • API (American Petrol Institute)
  • ILSAC (International Lubricant Standardization and Approval Committee)
  • JASO (Japan Automobile Standards Organization)

Les principaux constructeurs automobiles européens (Mercedes-Benz, BMW, VW, …) se réfèrent à la SAE pour les données relatives à la viscosité et à l’ACEA pour les données relatives à la qualité.

Les huiles moteur à utiliser pour les véhicules d’importation développés en dehors de l’Europe (Toyota, Mitsubishi, Chrysler…) se réfèrent également à la SAE pour les indications de viscosité et principalement à l’API ou l’ILSAC pour les indications de qualité. Et de plus en plus sur l’ACEA pour les véhicules diesel avec FAP.

SAE (Society of Automotive Engineers)

La Society of Automotive Engineers classe les huiles exclusivement en fonction des températures limites auxquelles elles doivent présenter une certaine viscoélasticité (viscosité). Cependant, la viscosité donne uniquement des informations sur la viscosité (friction interne) d’une huile et ne définit pas de propriétés qualitatives. Une huile de classe SAE ne possède donc qu’une viscoélasticité prescrite à différentes températures.

La viscosité est indiquée par la lettre « W » dans la plage de démarrage à froid (par ex. 5W). Plus le chiffre précédant le « W » est petit, plus l’huile est fluide à basse température. Pour la plage chaude, le nombre n’est pas accompagné d’une lettre (par ex. 30). Plus le chiffre est élevé, plus l’huile est épaisse à une température de 100 °C.

La température limite à laquelle une huile moteur / de boîte de vitesses peut être utilisée dépend de la fluidité dans la plage de température limite. Plus la température visée est basse, plus l’huile doit être fluide.

Temps nécessaire pour que l’huile moteur atteigne le dernier point de lubrification lors d’un démarrage à froid (0 °C) :

Viscosité 0W-XX Viscosité 5W-XX Viscosité 10W-XX Viscosité 15W-XX

2,8 secondes

8 secondes 28 secondes 48 secondes

ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles)

L’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles définit les normes en matière d’huile pour les constructeurs automobiles européens. La classification ACEA distingue les huiles pour moteurs essence (A), pour moteurs diesel de voitures (B), pour moteurs essence de voitures ainsi que pour moteurs diesel équipés de systèmes de post-traitement des gaz d’échappement (par ex. filtre à particules) (C) et pour moteurs diesel de véhicules utilitaires (E). Chaque catégorie a sa propre signification et ne peut pas être utilisée de manière rétrocompatible.

Fin 2018, l’ATIEL (communauté d’intérêts représentant les connaissances et l’expérience des fabricants et des distributeurs d’huiles moteur) a établi dans sa « Letter of Conformance » que les spécifications ACEA A/B ne peuvent pas être annoncées sur une huile en combinaison avec les spécifications ACEA C, car les composants (par ex. teneur en cendres, etc.) sont trop différents. Par conséquent, toutes les spécifications ACEA A/B des huiles ACEA C ont dû être supprimées.

API (American Petrol Institute)

L’American Petrol Institute fait une distinction fondamentale entre deux types d’huiles moteur : pour les moteurs essence (S) et pour les moteurs diesel (C). La lettre qui suit la première lettre « S » ou « C », par ex. « J » ou « L » définit la qualité du lubrifiant. Plus la lettre est loin dans l’alphabet, plus la qualité de l’huile moteur est élevée. Les spécifications de niveau supérieur comme API SN Plus ou SP peuvent être utilisées sans problème pour les classifications précédentes, par exemple API SM, et sont donc rétrocompatibles. 

La dernière version de l’API SP ainsi que l’API SN Plus, contiennent des tests LSPI complémentaires. De plus, la classification API SN Plus comporte l’ajout « +RC ». Cela représente une économie de carburant supplémentaire.

En ce qui concerne les huiles moteur pour moteurs diesel, un « -4 » peut encore être spécifié. Cet ajout représente l’aptitude pour moteurs volumineux, comme les camions ou les bus. API CF-2 est indique la qualité d’une huile pour moteur diesel 2 temps.

En 2016, l’API F a été introduite en tant que nouvelle spécification indépendante pour le diesel en matière d’émissions et d’économies de carburant. Cette nouvelle spécification peut uniquement être utilisée dans des moteurs spécialement conçus à cet effet. L’API FA-4 est destinée aux huiles xW-30 à viscosité HTHS réduite et n’est pas compatible avec les classes API Cx-4.

ILSAC (International Lubricant Standardization and Approval Committee)

Pour la classification des huiles moteur, l’International Lubricants Standardization and Approval Committee se réfère fortement à la classification de l’API. Il existe six classes de classification (GF-1 à GF-6) pour les moteurs essence. Les moteurs diesel ne sont pas pris en compte par l’ILSAC.

JASO (Japan Automobile Standards Organization)

La Japan Automobile Standard Organisation définit principalement les critères et les normes de qualité des huiles pour deux roues. Des exigences supérieures sont requises en termes de comportement de friction (embrayages à bain d’huile), de stabilité au cisaillement et de comportement à la combustion. Les classifications de la JASO et de l’API apparaissent toujours ensemble dans le domaine des deux-roues. Il existe également des spécifications pour les voitures et les véhicules utilitaires.

Classification de l’huile de transmission

Avec le nombre croissant de types de boîtes de vitesses, les huiles de transmission ont également été perfectionnées et adaptées. On distingue grossièrement les boîtes de vitesses manuelles ou transmissions de pont, les boîtes automatiques, les boîtes à double embrayage et les boîtes CVT. Chacun de ces groupes principaux comprend plusieurs groupes secondaires, qui nécessitent tous un lubrifiant adapté au type de construction et d’utilisation.

Pour les huiles de boîte de vitesses, il n’y a cependant pas de base unique que les constructeurs sont tenus de respecter (par ex. ACEA). Cela entraîne une multitude d’homologations spéciales des constructeurs.

Pour déterminer la qualité ou les propriétés correspondant à une huile de boîte de vitesses, la répartition selon l’API en transmission manuelle et de pont et selon Dexron pour les transmissions automatiques a été appliquée au fil des décennies. La viscosité des transmissions manuelles et de pont est classifiée selon la SAE, comme les huiles moteur. La viscosité des huiles pour transmission automatique, appelées huiles ATF (Automatic Transmission Fluid), est classée selon la SAE, car la viscosité fait partie des homologations de constructeurs correspondant.

Pour choisir la bonne huile de transmission, il faut donc tenir compte des points suivants : Pour un fonctionnement sans faille des transmissions modernes, il faut des lubrifiants hautes performances qui répondent impérativement aux homologations des fabricants. En effet, la nature et la quantité de l’additivation du lubrifiant a un impact considérable sur différents paramètres, comme le changement de vitesses, l’intervalle de vidange, le comportement à la friction et la protection contre l’usure.

Spécifications des constructeurs de voitures

Les constructeurs automobiles européens basent leurs spécifications obligatoires pour les constructeurs sur les tests de moteurs de l’ACEA. Afin d’obtenir une homologation du constructeur pour une certaine huile, d’autres tests de moteurs et exigences doivent cependant être respectés en plus de la procédure de contrôle de l’ACEA.

Spécifications des constructeurs de véhicules utilitaires

Les constructeurs automobiles européens basent leurs spécifications obligatoires sur les tests de moteurs de l’ACEA ou de l’API. Afin d’obtenir une homologation du constructeur pour une certaine huile, d’autres tests de moteurs et exigences doivent cependant être respectés en plus de la procédure de contrôle de l’ACEA/API.

Spécifications des constructeurs de motos

Les constructeurs de motos renoncent pour la plupart à développer leurs propres spécifications pour huiles. Ils se réfèrent aux tests de moteurs définis par l’API ou la JASO pour établir la qualité de l’huile. Pour les motos équipées d’un embrayage à bain d’huile, outre la définition de la qualité de l’huile, des exigences élevées doivent également être respectées en matière de stabilité au cisaillement, de comportement à la combustion, et surtout de comportement à la friction.

Il est possible de vérifier si une huile remplit ces propriétés à l’aide de la spécification JASO (voir classification des huiles moteur selon la JASO), qui doit être indiquée dans les homologations.

Pour les huiles moteur 2 temps, il existe une norme européenne ISO comparable à la classification JASO 2 temps.